Amphores de transport
Si l'on en croit les documents attestés par les fouilles tant sous-marines que terrestres, les échanges méditerranéens qui se développent à partir de la fin du VIIe s. av. n. è. concernent principalement le vin (et quelques rares autres denrées) transporté en amphores. Les premières amphores attestées en Languedoc oriental sont les amphores étrusques. Majoritaires au VIe s., ces conteneurs en provenance de Vulci et de Caere cèdent progressivement la place aux amphores de Marseille au Ve et au début du IVe s. Les amphores de Marseille apparaissent vers -540 en pâte non micacée et vers -510 en pâte micacée. Jusqu'à la fin du IIIe s., elles sont quasiment seules sur le marché régional, où elles sont massivement importées. Elles cèdent la place au cours du IIe s. aux amphores italiques. Apparues en gaule méridionale à la fin du IVe s., les amphores gréco-italiques, provenant de Sicile et d'Italie méridionale, sont encore discrètes au IIIe s. La diffusion des amphores italiques qui leur succèdent, originaires principalement de Campanie, connaît une forte croissance au cours du IIe s., à tel point qu'elles restent quasiment seules sur le marché entre la conquête de la Provincia et l'époque augustéenne. En dehors de ces trois courants majeurs, les amphores d'autre origine sont rares en Languedoc oriental: quelques amphores grecques ou magno-grecques au VIe s., puniques, ébusitaines ou ibériques aux Ve-IIe s. Sous l'Empire intervient une nette diversification des types d'amphores, avec des productions locales nombreuses, y compris à Lattes (amphores gauloises), des espagnoles (notamment des amphores à huile de Bétique), des africaines et même une reprise des productions massaliètes (amphores massaliètes impériales). |
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