La conservation

des denrées


 

Les documents illustrant la conservation des denrées concernent essentiellement les produits agricoles, et parmi eux surtout les céréales qui formaient la base de la diète végétale. Les moyens de conservation varient dans le temps.

Dans les habitats du Bronze final et du début de l'âge du Fer, on conserve les produits vivrier principalement dans des grandes urnes en céramique non tournée, dont certaines peuvent contenir jusqu'à un demi hectolitre. Ce n'est qu'à la fin du VIe s. que les populations locales adoptent le dolium ou pithos, emprunté aux Grecs de Marseille (comme le montre un dolium tourné en pâte micacée découvert à la Cougourlude). Les doliums, dont la taille va croissant, seront utilisés jusqu'à l'époque romaine. Dans le comptoir de Lattara, on trouve aux IIIe-Ier s. des pièces entièrement occupées par des doliums reposant dans des fosses remplies de sable, pièces qui purent servir soit de resserre, soit de boutiques.

À l'époque romaine, ces grands conteneurs seront largement utilisé dans les hangars de la zone portuaire, notamment pour stocker du vin en vrac.

Les silos à grain sont attestés anciennement, aussi bien dans les habitats de plaine (l'Arriasse, Boucoiran) que sur les oppidums (Comps, le Marduel), mais ils restent rares du fait d'un substrat le plus souvent défavorable, soit trop dur (en garrigue calcaire), soit trop humide (sur le littoral). Ils sont par contre beaucoup plus fréquents en Languedoc occidental

Au Ier âge du Fer et au début du IIe, jusqu'au IVe s., d'autres récipients de stockage sont attestés en milieu domestique: coffre en bois (dans les maisons étrusques de Lattara), vases ou cuves fixes en terre crue, voire même paniers d'osier. Des urnes non tournées de taille moyenne, avec diverses sortes de couvercles, sont utilisées jusqu'à la fin de l'âge du Fer pour le conditionnement de produits d'usage quotidien.