Nécropoles

à incinération


 

Contrairement au Languedoc occidental, où sont attestées plusieurs grandes nécropoles du Bronze final IIIb et du premier âge du Fer, le Languedoc oriental connaît surtout pour ces époques de modestes groupements de tumulus, soit de pierres dans les garrigues nîmoises et montpelliéraines, soit de terre, entourées par un fossé circulaire ou parfois quadrangulaire, dans la plaine littorale (ci-contre). Il existe cependant dans les mêmes zones des petites nécropoles à tombes plates, comme celle de Mermoz près de l'oppidum de Sextantio (VIe-IVe s) ou celles de la Bergerie Hermet près de l'oppidum de la Font du Coucou (fin VIe-début Ve s.).

Pour les IVe-IIIe s., on ne connaît dans cette région que la nécropole Vigne de Beaucaire, qui a livré une centaine de tombes très modestes pour la plupart datables entre 350 et 250 av. n. è. Il s'agit d'incinérations en loculus sans armes ni importations, où dominent les restes d'enfants et de femmes.

Il faut ensuite attendre le début du IIe s. pour retrouver une petite nécropole à incinération au pied de l'oppidum d'Ambrussum, et une autre, tout aussi modeste, sur le site des Colombes à Beaucaire. C'est encore à Beaucaire que sont attestées deux nécropoles du Ier s. av. n. è., dans les quartiers du Sizen et des Marronniers, illustrant, avec celle d'Aramon, des modes d'enterrements semblables à ceux observés en Provence occidentale.